عشرة ملاين حبيناه

Ce que pourrait voir un conducteur avant de 
déraper




Cette fois, les appels à la candidature de Ben Ali n'ont pas tardé à faire leur apparition sur à  peu près partout sur les médias acquis à la cause mauve, prenant même à contre pied tout les observateurs qui s'y attendaient à plutôt mi-mandat comme ça a toujours été le cas. Bien sur, on nous a bassiné avec cette histoire de volonté du peuple et son choix libre: Hier 65, aujourd'hui 1000 et demain 10 millions voir plus si c'est possible et on remarquera que pour le moment, le RCD n'a toujours pas souhaité publiquement la candidature de Ben Ali en 2014 (qui sait, peut-être qu'ils ont un autre candidat), on permettra ainsi à la mayonnaise de prendre avant de la resservir une énième fois à des tunisiens las de revoir un spectacle qu'on pourrait qualifier de tragicomique.


Deux grands enseignements sont à tirer de cet épisode:


- Le ridicule ne tue plus: après avoir bidouillé comme bon lui a semblé la constitution en 2002, le régime chercher à donner une légitimité inexistante à ce changement, s'il était visionnaire, il aurait pu enlever la clause de la limite d'âge dès le départ, pourquoi se couvrir de ridicule deux fois sinon? Un autre ridicule est que cette "demande populaire" et après un petit calcul stipule que depuis 1940 jusqu'à 1974, la Tunisie entière n'aura pas été capable de mettre au monde une personne capable de tenir les rênes dans ce pays, que l'ont doit supplier quelqu'un qui aura 79 ans pour continuer "la marche"; rien de plus insultant aussi pour le RCD, parti de l'indépendance et de la construction, il n'aura pas été capable de préparer un successeur, fort de millions d'adhérents (officiellement bien sur), il se trouve obligé de présenter pour la 6 éme fois le même candidat, c'est à se demander ce que font les militants depuis 22 ans...


- Le deuxième point, un peu plus amer et nettement plus important, c'est surtout la composition de ces fameuses listes, peu importe la présence d'artistes, ce qui nous frappe c'est le nombre d'hommes d'affaires puissants et bien implantés dans l'économie tunisienne, en tête de liste on trouvera bien sur le gendre du président et ses nombreuses entreprises dans différents domaines, une analyse superficielle dira que c'est normal de vouloir assurer ses acquis quand on est un homme d'affaires, mais personnellement j'y vois une compatibilité totale entre régime en place et tout ceux qui font en sorte que l'économie du pays tourne (et elle tourne, faut l'avouer), le temps de Bourguiba est définitivement révolu, un pays qui continue à vivre presque normalement le jour d'un coup d'état médical est désormais un rêve lointain, l'état de "la loi et des institutions" n'est plus, l'amalgame entre le régime et ceux qui le défendent est de plus en plus facile à faire, rien plus ne les séparent...


Conclusion: ne soyez plus surpris par n'importe quelle action du régime tunisien, et Ben Ali en 2014 ou pas, en 2019, soyez certains de vous retrouver avec le même régime, il suffira de lui enlever un peu de maquillage pour le reconnaître...

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