أنونيم ولا موش أنوينم

اليوم حبيت نحكي على الأنونيما أو إستعمال الأسماء المستعارة على الإنترنات و خاصة في مجال التدوين، أو بالأحرى كان في مجال التدوين خاطر هذا موضوعنا اليوم

لاحظت أنو برشة عباد عندها مشكلة مع "التخفي" هذا و يحصروه للأسف في نوع من "الخوف" و "عدم المسؤولية " و "غياب الإقتناع" بالمواقف اللي نعبرو عليها

حبيت إذن نفسر أنو الحكاية هذا لا عندها لا ساس لا راس من زوز أبواب كبار

أول باب هو جاي من مشكلة عندنا أحنا العرب بصفة عامة و التوانسة بصفة خاصة و اللي هي عدم قدرتنا على النقاش من أصلو و مقارعة الحجة بالحجة، يعني إذا أنا باش نحكي معاك لازم قبل نلصق عليك تيكا فيه "مرا/راجل" ، "فقير/غني" ، "كلوبيست/مكشخ" ، "قاري /موش قاري" ، "متدين / موش متدين" إلخ، وبالطبع وضع الناس في خانات محددة يسهل علينا "النقاش" اللي عادة ما يتحول إلى تبرير لإتخاذ موقف لأسباب أخرى غير الإقتناع، في مثال بسيط : الحاكم وقت اللي ضرب جمهور الترجي، عندك الإختيار في تونس بين أنك تكون مكشخ و تحب قوات الأمن تاكل على راسها و إلا تكون موش مكشخ و تحب الجمهور متاع الترجي ياكل المسبط و هذا في موضوع موش مصيري و حساس كيما مثلا في السياسة (الإختيار بين لحّاس للتجمع و لحّاس للخارج)  و إنطلاقا من هذي فمة برشة عباد عندها مشاكل كبيرة في أنها تتناقش مع بسودو (إسم مستعار) و بالتالي تعكش و مخها ياقف خاطر ما عندهاش إمكانية تفعيل الميكانيسم متاع شخصنة الحوار و تغييب الفكرة، لذا، من الناحية هذي إستعمال أسماء مستعارة ينجم يطور في عقلية التونسي و يتعلم أنو الأساسي في النقاش هو المواقف موش الأشخاص

الباب الثاني هو أنو العباد أول حاجة تضرب في مخها هي "الهروب من سلطة القانون" وهذي أكبر غلطة تنجمو تعملوها في الميدان هذا، إذا إنت تخالف القانون بشكل مباشر، أي دولة في العالم عندها الحق باش تطلب من الشركة اللي قاعد تنشر عندها في لمخالفاتك للقانون باش تعطي للقضاء معطياتك الكل و من أي بلاصة قاعد تدخل، و اللي ما يصدقش ينجم يحل موقع ينشر فيه دعوات للبيدوفيليا و يشوف قداش من ساعة باش يبقى قبل ما يشيلوه، هذا في دول العالم الكل، خلي يا في تونس اللي و الحمد لله اءومورنا في الزينڨا من الناحية هذي، يعني قبل ما تخمم باش تهبط حاجة ممنوعة تلقى روحك ديجا تبحث (في 99 مالحالات تكون إنت هو اللي وصلت القوادة على روحك)، يعني المشكلة هذي موش مطروحة على الأقل على المدى البعيد


إذن، يقول القايل شنوة يخليك ما تحكيش بإسمك الحقيقي؟
عادة السبب المهني هو اللي يمنعك لن هذا، خاطر ينجم ما يكونش عندك الحق باش تحكي في موضوع معين (طبيب، فرملي، محامي، ديواني) و لكن تحب تنشر حاجات شفتهم من غير ما تذكر الأشخاص المعنيين بالأمر و بالتالي تغيير الأسماء واجب (فلان عندو المرض لفلاني أو المتهم قالي أنو مذنب إلخ) و يحمي الكاتب كيما يحمي العباد المذكورين في القصة، المثال ينجم يكون ساعات أقل خطورة كيما إستاذ يحب يحكي على مشاكلو في المعهد أو بطال ما يحبش يخدم أو حتى زوجة عندها مشاكل مع حماتها

في نهاية الأمر، نجمو نقولو أنو الأنونيما حاجة باهية، تخليق تقول حاجات عمرك ما كنت تنجم تقولهم خاطر كنت تحشم ولا تخاف و لا تربط موقفك بمكانتك الإجتماعية و تولي تعبر بكل حرية، أما ما يلزمناش ننساو أنو المسؤولية واجبة و أنو عرمنا ما يلزم نربطو الأنونيما بالثلب المجاني و التهديد و الدعوة إلى العنف و إلخ

أخيرا، حل بلوغ، أنونيم ولا لا، مرحبا بيك


En solidarité avec Tawfik Ayachi (et tout les journalistes)

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Tawfik El Ayachi est un journaliste au Journal Al Tarik Al Jadid (Organe du mouvement Al Tajdid), et c'est d'abord avec le journaliste que je voudrais affirmer mon soutien, notre ami a été attaqué par trois inconnus hier, il a été passé à tabac et on lui a volé des papiers et son téléphone portable, cette fois je n'irais pas jusqu'à accuser n'importe quelle personne ni groupe d'avoir fait ça, mais je voudrais m'insurger contre un problème presque mondial qu'est la précarité du travail d'un journaliste, la précarité se traduit dans plusieurs domaines, d'abord parce que leur travail est d'abord de critiquer, de décortiquer, de pointer les mauvais points d'un programme, de mettre les responsables ou les personnes connues devant leur contradictions, et surtout le fait d'aller dénicher les informations là où on leur interdit d'aller chercher, toutes ces raisons les rendent vulnérables et de plus en plus cibles des plus forts, une autre raison est un état d'esprit généralement répandu chez le "peuple": un journaliste est rarement intègre, il ne cherche que la petite bête afin de se faire un nom et faire parler de lui, c'est en faisant en sorte que l'éducation explique à nos enfants que les médias sont un des piliers de la démocratie, c'est même un 4éme pouvoir dans certains pays (quand les trois premiers sont bien en place et bien séparés). La protection physique des journalistes est une obligation pour un pays qui veut construire une démocratie. Au delà de ça, un journaliste doit avoir droit à la protection du secret des sources et ne doit jamais être condamné à de la prison ferme, au Maroc par exemple, il est interdit de toucher au Roi, des journalistes ont été condamné à de lourdes peines et à de la prison avec surcis, ce n'est certes pas un pays LIBRE totalement, mais il fait ce qu'il faut pour trouver un juste milieu entre son passé dictatorial et son futur (je l'espère) démocratique. En plus de toutes ces protections, la protection de l'emploi est un point souvent oublié, c'est très important qu'un journaliste soit capable d'écrire ses articles sans pour autant avoir peur de se faire licencié à la fin de son contrat, de se sentir obligé de suivre la ligne éditoriale du Journal, des contrats à durée indéterminée sont un des garants de la liberté de la presse, de même des salaires dignes de ce nom peuvent aussi contribuer à une large indépendance du journaliste qui ne se trouvera jamais obligé de "vendre" sa plume et ou de faire plaisir aux puissants afin de prétendre à des privilèges.
Un doigt de la main avec la quelle il écrit a été malheureusement cassé


Pour plus d'infomations sur l'histoire de notre ami Tawfik Ayachi, vous pouvez voir ce lien (censuré en Tunisie malheureusement)
Article de Nawaat sur l'affaire TA

Antimanuel de la Politique en Tunisie

Je tiens d'abord à préciser que ce post a juste un but satirique en proposant des définitions décalées des différents acteurs de la politique en Tunisie, ne lisez pas la suite si vous n'avez pas de 2éme (3éme ou même 10ème) degré, vous pouvez ajouter vos propres définitions si vous voulez


- Zine El Abdine Ben Ali : président de la république Tunisienne, en même temps la personne la plus populaire et la plus impopulaire du pays
- RCD : -déf1- Rassemblement constitutionnel  Démocratique : Parti de 1,5 millions d’adhérents dont le but est d'expliquer la légitimité d'une seul personne
              -déf2- Parti de 300.000 actifs dont le but est d'expliquer que 50 personnes sont irremplaçables
- Bureau politique du RCD : Shadow Cabinet mais de la majorité au pouvoir
- Ministres : personnes mises en place pour exécuter les ordres du chef de l'état, virés pour ne pas avoir exécuté les ordres du chef de l'état (phénomène mondial, pas typiquement tunisien)
- Parlement : chorale de presque 200 personnes qui réussit à chanter d'une seule voix
- MDS : le gyrophare de la politique Tunisienne
- PUP : Parti de l'unité avec le président
- UDU : parti qui a réussi à voyager dans le temps, on dit qu'il est dans les années 60 et toujours nassérien
- Ettajdid : Un des derniers partis communistes de l'univers, a adopté la couleur bleu parce qu'il est au bord de l'asphyxie (la thèse du voyage dans le temps, 1917, se tient aussi)
- PVP :  Plus royalistes que le roi, mettent les photos du président sur fond vert et non sur fond mauve
- PDP : Parti qui a plus de membres qui risquent la prison que non, objectif pour 2050: trouver d'autres leaders et un accord sur l'idéologie du parti
- FDLT : autant de membres que d'initiales
- Ennahdha : Principe: Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens
- PCOT : à l'instar du PDP, a plus de membre qui vivent dans la clandestinité que non
- 18 Octobre : N'ayant pu rassembler plus de 10 personnes, la gauche tunisienne réunie a du récupérer des islamistes à la sortie d'une mosquée, première tentative scientifique de mélanger l'eau et l'huile
- Opposition depuis l'Europe : Slogan : Ne jamais désespérer, notre mauvais Karma finira pas déteindre sur eux
- Journaux officiels (Renouveau & Al Horreya) : journaux payant distribués gratuitement servant à nettoyer les vitres des administrations tunisiennes et éventuellement celles des maisons de particuliers
- Journaux de l'opposition "modérée" : n'existent pas, lisez le Renouveau c'est moins fatigant pour nous
- Journaux de l'opposition "radicale" : Presse écrite et lue par tout ceux qui savent ce qui se passe dans la vie politique en Tunisie, on n'arrive toujours pas à démontrer sa valeur ajoutée
- Cyberdissidence :  Être trop fatigué pour descendre dire ce qu'on pense dans la rue/dans le café/etc
- Blogueur cyberdissident: voir ci-haut + la croyance d'avoir du mérite de pouvoir écrire deux phrases de suite sans se couvrir de honte
- "Brigade" anti cyberdissidence : Essaye d'éteindre un petit feu avec de l'essence
- 7 Novembre : contrairement aux autres fêtes nationales où l'on cuisine un truc spécial, ce jour on ne fait que réchauffer des trucs déjà cuisinés
- 20 Mars : Youpi, un Week-end Prolongé, et en tout cas on a eu notre indépendance sans nous fatiguer
- 9 Avril : c'est un lycée? Une Avenue? Non c'est la date du prochain concert de Balti
- 13 Aout: c'est bon il va nous autoriser à avoir une deuxième femme?
- Statistiques :  Montrent tout mais cachent l'essentiel, comme les strings. Ne sont publiés que s'ils sont favorables au gouvernement (mondial aussi)
- Manifestation : attroupement de personnes afin de soutenir une cause Arabe ou Musulmane, jamais Tunisienne (on est pourtant arabes et musulmans)
- Manifestation 2 : Sortie massive de gens dans la rue en soutien au président afin de montrer qu'ils n'y a pas de tensions dans la zone concernée
- Elections présidentielles : Un chiffre qui diminue de 5 tout les 5 ans
- LTDH : organisation qui a oublié le premier droit de l'Homme en Tunisie selon Chirac: Avoir un logement
- Observateurs externes : de mauvaise intention quand ils ne sont pas choisis par le gouvernement
- Tarek El Mekki : non je rigole, il fait pas partie du paysage politique de la Tunisie



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