En solidarité avec Tawfik Ayachi (et tout les journalistes)

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Tawfik El Ayachi est un journaliste au Journal Al Tarik Al Jadid (Organe du mouvement Al Tajdid), et c'est d'abord avec le journaliste que je voudrais affirmer mon soutien, notre ami a été attaqué par trois inconnus hier, il a été passé à tabac et on lui a volé des papiers et son téléphone portable, cette fois je n'irais pas jusqu'à accuser n'importe quelle personne ni groupe d'avoir fait ça, mais je voudrais m'insurger contre un problème presque mondial qu'est la précarité du travail d'un journaliste, la précarité se traduit dans plusieurs domaines, d'abord parce que leur travail est d'abord de critiquer, de décortiquer, de pointer les mauvais points d'un programme, de mettre les responsables ou les personnes connues devant leur contradictions, et surtout le fait d'aller dénicher les informations là où on leur interdit d'aller chercher, toutes ces raisons les rendent vulnérables et de plus en plus cibles des plus forts, une autre raison est un état d'esprit généralement répandu chez le "peuple": un journaliste est rarement intègre, il ne cherche que la petite bête afin de se faire un nom et faire parler de lui, c'est en faisant en sorte que l'éducation explique à nos enfants que les médias sont un des piliers de la démocratie, c'est même un 4éme pouvoir dans certains pays (quand les trois premiers sont bien en place et bien séparés). La protection physique des journalistes est une obligation pour un pays qui veut construire une démocratie. Au delà de ça, un journaliste doit avoir droit à la protection du secret des sources et ne doit jamais être condamné à de la prison ferme, au Maroc par exemple, il est interdit de toucher au Roi, des journalistes ont été condamné à de lourdes peines et à de la prison avec surcis, ce n'est certes pas un pays LIBRE totalement, mais il fait ce qu'il faut pour trouver un juste milieu entre son passé dictatorial et son futur (je l'espère) démocratique. En plus de toutes ces protections, la protection de l'emploi est un point souvent oublié, c'est très important qu'un journaliste soit capable d'écrire ses articles sans pour autant avoir peur de se faire licencié à la fin de son contrat, de se sentir obligé de suivre la ligne éditoriale du Journal, des contrats à durée indéterminée sont un des garants de la liberté de la presse, de même des salaires dignes de ce nom peuvent aussi contribuer à une large indépendance du journaliste qui ne se trouvera jamais obligé de "vendre" sa plume et ou de faire plaisir aux puissants afin de prétendre à des privilèges.
Un doigt de la main avec la quelle il écrit a été malheureusement cassé


Pour plus d'infomations sur l'histoire de notre ami Tawfik Ayachi, vous pouvez voir ce lien (censuré en Tunisie malheureusement)
Article de Nawaat sur l'affaire TA

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